place à celui qu’on voit aujourd’hui, œuvre de Mansart-de-Jouy
et Moreau. David fut inhumé dans l’église qu’il avait, en
grande partie, élevée ; voici son épitaphe, telle qu’elle se trouvait
sur son mausolée : « Cy devant gist le corps d’honorable
homme Charles David, vivant juré du roy ès œuvres de maçonnerie,
doyen des jurés et bourgeois de Paris, architecte et
conducteur du bâtiment de l’église de céans, lequel, près avoir
vécu avec Anne Lemercier, sa femme, l’espace de 53 ans, est
décédé le 4e jour de décembre 1650. âgé de 98 ans. » (Bibl.
nat., Epitaph. mss.)
DAVILER, présumé fils du suivant, obtint le grand prix d’architecture en 1730, sur : « Un Arc de triomphe ». Bien qu’il fût établi à Paris, il travailla beaucoup en Bourgogne, notamment à l’abbaye de Saint-Julien et à la manse conventuelle de Saint-Marien d’Auxerre ; à l’hôpital général et à l’archevêché de Sens ; au séminaire de Langres ; à l’église et au presbytère de Trucy, au clocher de l’église de Vincelottes ; à l’église et aux bâtiments de l’abbaye de Malôme, etc. (Quentin, Inv. des arch. de l’Yonne.)
DAVILER, (Charles-Augustin), né à Paris en 1653. d une famille originaire de Nancy, partit pour l’Académie de France, à Rome, en 1674, accompagné d’Antoine Desgodets et de l’antiquaire Foy Vaillant. S’étant embarqués à Marseille, ils furent pris par des corsaires algériens qui les retinrent seize mois en Afrique. Pendant sa captivité, Daviler construisit une mosquée à Tunis et parvint ainsi, peut-être, à fléchir ses maîtres. En 1676, Daviler et ses compagnons d’infortune furent échangés contre des Turcs pris par les Français ; redevenus libres, ils se rendirent à Rome, où Daviler passa cinq années à étudier. De retour à Paris il fut emplové par Mansart, et consacra les loisirs que lui laissait son emploi à