Page:Lance, Dictionnaire des architectes français, 1872, tome I.djvu/253

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
161
DES ARCHITECTES FRANÇAIS.


CORDEMOY. Cet architecte est l’auteur d’un traité d’architecture théorique et pratique publié à Paris en 1714. (Recueils mss.)


CORMON (Jean de), nommé aussi Jean de Paris, construisit, en 1472, à Montpellier, la sacristie de l’église Notre-Dame-des-Tables. En 1491 il lit les armes du roi, lesquelles devaient être « mises sur les murailles. » En 1402 il travailla au Consulat de la même ville ; l’année suivante il fut consulté relativement au percement d’une fenêtre dans la chapelle Sainte-Blaise, de la même église Notre-Dame. (Renouvier et Ricard.)


CORMONT (Renaud de). La cathédrale d’Amiens, commencée par Robert de Luzarches, fut continuée par Thomas de Cormont, auquel succéda Renaud, son fils. Ce dernier prit l’œuvre à la naissance des grandes voûtes et passe pour l’avoir achetée en 1228, ce qui n’est guère admissible, si l’on observe les différences profondes de style qui existent entre le rez-dechaussée et les parties hautes du chœur[1]. Les noms de ces trois architectes avaient été conservés dans une inscription en vers français qui se trouvait incrustée en cuivre dans le laby-

  1. Félix de Verneilh pensait que les vingt années écoulées entre la date de l’inscription du portail Saint-Honoré et celle de la verrière du fond de l’abside, laquelle représente deux évêques, Guillaume de Mâcon et Bernard d’Abbeville : que ces vingt années, dis-je, avaient dû être employées par Bernard à l’édification du clocher tout à jour qui fut abattu par la foudre en 1527. M. Dusevel, au contraire, attribue ce travail à l’évêque Arnoul, ce qui doit être une erreur, puisque, placé il l’intersection de la nef et du transsept, il ne put être entrepris qu’après l’achèvement du chœur. Au surplus, l’inscription suivante, qui se lit sur la verrière dont il vient d’être parlé, semble bien donner raison à F. de Verneilh : Bernard epc me dedit m.cclxix.