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DES ARCHITECTES FRANÇAIS.

Trinqueau, comme architecte du château de Chambord. En 1544, Anne Gedoyn « en présence de Jean Coqueau » passait un marché avec plusieurs maçons et tailleurs de pierre pour l’exécution de différents ouvrages à faire audit château, tels que la construction d’une cheminée et de son tuyau (souche), d’une lucarne et d’une petite « vis » (probablement l’escalier à cariatides de la cour de François Ier). Au mois de juillet 1557, un autre marché était passé à Chenonceaux par devant Philibert Delorme, et encore en présence de Me  Jacques Quoqueau « contrôlleur des ouvraiges et réparations de la court de Bloys »[1]. Jacques Coqueau était payé à raison de 27 sous 6 deniers par jour, mais à partir de 1556 il reçut, dit Félibien, 400 livres par an, en qualité de « maistre maçon du roy pour avoir la conduitte, faire les desseins et les devis de la maçonnerie et de la charpenterie. Jacques Coqueau était probablement d’Amboise[2]. (De la Saussaye, Chambord. — A Berty, la Renaiss. monum. — L’abbé Chevalier, Archiv.)

  1. Ce dernier document doit fixer entin le nom de l’artiste blésois. Il est nommé Coqueau ou Coquereau dans les Mémoires encore inédits de Félibien ; mais dans un document très-curieux publié sur le château de Chambord par A. Salmon (Bibl. de l’École des chartes, t. III, 4e série), Coqueau était devenu Cogneau. Berty, dans sa Renaissance monumentale, déclare que Cogneau lui paraît être la vraie forme du nom ; mais M. de la Saussaye, dans la 8e édition de son Château de Chambord, publiée en 1859, n’est pas de cet avis : il donne raison à Félibien, c’est-à-dire qu’il tient pour Coqueau. Les choses en étaient là, lorsque M. l’abbé Chevalier, dans ses Archives royales de Chenonceaux, publiées en 1864, fit connaître un devis de Philibert Delorme où se trouve mentionné notre architecte, redevenu Coqueau, mais avec cette différence dans l’orthographe du nom que le C initial est remplacé par les deux lettres Qu, ce qui d’ailleurs ne change rien à la désinence. M. l’abbé Chevalier est ainsi venu former une majorité de trois contre deux devant laquelle il est sage de s’incliner
  2. Dans un registre des déclarations censuelles cité par M l’abbé