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DES ARCHITECTES FRANÇAIS.


lon)[1]. En 1608 il prit part à une expertise avec d’autres jurés du roi. Le 27 octobre 1612, il fut chargé de la conduite des eaux de Rungis à Paris. Le 20 mars 1613 il était à Coulommiers, en compagnie de S. De Brosse, de Jean Gobelin et de Charles Du Ry ; là ces artistes réunis « prirent l’alignement » du château, ce qui doit signifier qu’ils en plantèrent les bâtiments. Coin était mort en 1618. (Berty et Legrand, t. II. — Dauvergne.)


COLARD DE GIVRY fut maître des œuvres de la cathédrale de Reims pendant trente ans. L’ancien jubé qui fermait le chœur de cette église était son œuvre. Il l’avait commencé en 1417, mais il ne put l’achever faute d’argent. Ce jubé fut détruit en 1747. Colard mourut en 1452. (Tarbé, N.-D. de Reims.)


COLARD-NOËL, de Valenciennes, fut l’un des architectes de l’église collégiale de Saint-Quentin. En 1477 il commença la reconstruction du bras et du portail méridional du transsept de cette église, travail qui avait été mal exécuté par Jean d’Ervilliers. Ces ouvrages étaient terminés en 1487 et reçus le 10 décembre par les officiers du roi, assistés de plu-

  1. Sauval et Clarac donnent pour associé à Fournier un nommé Plain, dont le nom n’a été retrouvé dans aucun document, par la bonne raison, sans doute, que l’homme n’a jamais existé. Ce Plain n’est évidemment autre que Coin, dont le nom a été mal lu, soit par Sauval, soit par son éditeur. D’autres erreurs du même genre, qui existent dans les Antiquités de Paris, autorisent à ne guère douter de celle-ci ; ainsi, à la page 646 des Preuves de Sauval, on trouve un Pierre Huissain qui n’est autre que Pierre Guillain (V. ce nom). Il est d’autant plus probable que Coin fut le vrai collaborateur de Fournier pour les travaux du Louvre que, dès 1590, les deux artistes travaillaient ensemble.