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DES ARCHITECTES FRANÇAIS.


BERKHEIM (Jean Ameister de) était architecte de la ville de Strasbourg en 1415 et exerça ces fonctions jusqu’en 1429. Il eut pour prédécesseur Jean de Bernheim, et pour successeur son fils. Son sceau montre deux marteaux posés en sautoir au-dessus de trois montagnes héraldiques, lesquelles indiquaient sans doute l’origine du maître ou de sa famille : de Berkeim (Berg, mont, montagne). Ce sceau portait pour légende cette inscription : S (Siegel) Hans Ameister der murer (Sceau de Jean Ameister le Maçon). (Schnéegans, Maîtres d’œuvres[1].)


BERKHEIM (Jean Ameister de), fils du précédent, remplaça son père en 1429 dans les fonctions de maître des œuvres au chantier de la cathédrale de Strasbourg, et conserva ces fonctions jusqu’en 1466. L’écusson d’Ameister fils diffère de celui de son père : au lieu de deux marteaux ou maillets, il en montre trois posés debout chacun sur les petits monts héraldiques, dont la disposition est aussi modifiée. (Schnéegans, Maîtres d’œuvres.)


  1. M. Schnéegans, en réunissant les matériaux d’une histoire de l’art et des artistes à Strasbourg, a eu la bonne fortune de découvrir une série de sceaux, d’écussons et de marques des anciens architectes de cette ville, et c’est au travail publié par lui dans les Annales archéologiques que j’emprunte les details suivants : « Dans l’origine, dit le saant archéologue, les tailleurs de pierre et les maçons prenaient tout simplement les armes de leur métier , mais, dès la seconde moitié du XIVe siècle, il s’introduisit une première innovation consistant en ce que les maîtres ajoutaient parfois leurs armoiries de famille aux armes communes de leur tribu. Il s’ensuivit que les armes devinrent souvent parlantes, comme celles de l’architecte Ameister. »