Page:Lance, Dictionnaire des architectes français, 1872, tome I.djvu/153

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
61
DES ARCHITECTES FRANÇAIS.

religieux qu’on nomma les frères du Pont. Il se retira dans cette communauté, dont il était le prieur, et y mourut en 1195. (Félibien, Recueil hist.)


BENOÎT. Guy Geoffroy, duc d’Aquitaine, donna, en 1081, au monastère de Cluny, l’église de Saint-Eutrope, de Saintes, qu’il avait achetée. La crypte de cette église étant trop petite et obscure, un autre emplacement fut choisi pour l’édification d’une nouvelle église, laquelle, construite par un architecte nommé Benoît, fut terminée en 1096. (Bul. monumental. Note de M. de Chasteigner.)


BÉRAIN (Jean), né à Saint-Mihiel (Meuse) vers ers 1640, mort à Paris le 20 janvier 1711[1], fut dessinateur du cabinet du roi. Il a laissé plusieurs ouvrages de décorations, et notamment celui-ci, qui est le plus connu : « Ornements inventés par J. Bérain ». Paris, Thuret (sans date). Le même ouvrage eut une seconde édition en 1711, sous ce titre « Œuvres de J. Bérain, contenant des ornements d’architecture » (gr. in-fol.). On a de lui encore deux volumes d’ornements relatifs, l’un à la serrurerie, l’autre à l’arquebuserie. Il fit aussi des décorations pour l’Opéra. (Brunet. Man. du libr. — Recueil mss. — Mariette, Abecedario[2].)


BERAIN (Jean). En 1761 il fut appelé à Saint-Quentin, en compagnie de J.-B. Marteau, architecte du roi, pour recevoir les nouvelles orgues de l’église collégiale de cette ville. (Gomart, Égl. de Saint-Quentin.

  1. Mariette fixe la date de l’enterrement au 22 janvier.
  2. La bibliothèque de Versailles possède un très-beau volume de dessins originaux contenant un grand nombre de costumes de théâtre et de décorations, tous dessinés et peints de la main de Bérain. (Leroy, Rues de Versailles.)