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DICTIONNAIRE

à 1405. Son sceau montrait ses armes parlantes : une jambe (en allemand bein) qui indiquait soit l’origine de l’artiste, soit celle de sa famille, venue de Beinheim : ce sceau portait la légende « S Hans von Beinheim », (sceau de Jean de Beinheim). (Schnéegans, Maîtres d’œuvres.)


BELANGÉ (Jacques) était Angevin et alla s’établir à Auch. On croit qu’il succéda à Boldère comme architecte de la cathédrale de cette ville. Il mourut en 1598 et fut inhumé dans l’église des Jacobins, à Auch[1].


BÉLANGER (François-Joseph), né à Paris en 1744, mort dans la même ville le 1er  mai 1818. Protégé par le comte d’Artois, dont il fut le premier architecte, il dessina pour ce prince les jardins du château de Bagatelle, dans le bois de Boulogne ; le château et les jardins de Saint-James ; les jardins de Bel-Œil, pour le prince de Ligne, et beaucoup d’autres moins célèbres. Il fut, avant la Révolution, l’architecte des fêtes publiques, des pompes funèbres et des spectacles de la cour. Il construisit pour la famille de La Tour du Pin le château actuel de Méréville (arrondissement d’Étampes). C’est lui qui, en 1810, couvrit la Halle au blé de Paris d’une coupole en fer et fonte. Parmi les autres travaux exécutés à Paris par Bélanger, il faut distinguer les écuries du comte d’Artois, dans la rue qui en a conservé le nom, et tres-probablement l’hôtel situé rue d’Angoulème-Saint-Honoré, no 2, à l’angle de l’avenue des Champs-Élysées, hôtel que le comte d’Artois

  1. La pierre tumulaire qui recouvrait les restes de cet architecte a été conservée : elle se trouve aujourd’hui sur la plate-forme du perron de l’église des Jacobins. On y lit l’inscription suivante : I. H. S. Ci gist maistre Jacques Bélançé, maistre maçon, lequel décéda le 27 aoust en l’an 1598. (P Lafforgue, Art. en Gasc.)