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DICTIONNAIRE


BEAUNYEZ (Jacques). Au mois de mai 1527, il prit envers le doyen et le chapitre de l’église Saint-André, de Chartres, l’engagement de couvrir en pierre, « à escaille de poisson, une tourelle avec voulte qui sera par dessoubs la dite couverture en façon de ung patron et pourgect pour ce faict, etc. ». (Arch. de l’art fr., t. VII.)


BEAUREGARD. Les chapelles situées au-dessous des tribunes qui règnent autour de l’église du grand collège des Jésuites, à Lyon, ont été décorées par cet architecte. (Arch. de l’art fr., 2e  série, t. II)


BEAUSIRE (Jean) fut, de 1683 à 1706, architecte de la ville de Paris. Il était en 1705 « conseiller du Roi, maistre général des bastiments de Sa Majesté, architecte maistre des œuvres, garde ayant charge des fontaines publiques de la ville de Paris, et contrôlleur des bastimens d’icelle ». Il construisit, de 1705 à 1706, le regard ou fontaine de Paradis qui occupe l’angle arrondi des rues de Paradis et du Chaume (Blondel, dans son « Architecture française », a consacré une planche à cet édicule). En 1719 il fut chargé, avec Robert de Cotte, de donner le plan du nouvel hôtel des mousquetaires du roi, qui devait être élevé sur le quai Malaquais, mais ce projet ne fut pas réalisé. On lui doit la reconstruction du chœur de

    adjugea le prix à celui des compétiteurs dont le projet avait été jugé devoir être placé en seconde ligne. Beaumont, qui avait pu se considérer un moment comme l’architecte du fameux temple, eut la douleur de voir un de ses rivaux prendre sa place. Il voulut alors se justifier du reproche de plagiat en prouvant que Dulin n’avait été qu’un prête-nom et que le véritable auteur de la fameuse lettre n’était autre que lui-même : il était trop tard. Il obtint seulement une indemnité de 10,000 francs pour son travail. Beaumont ne se consola pas de cet échec, et l’on prétend même qu’il en mourut.