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en surveiller la consommation. On pouvait obtenir qu’une certaine quantité à la fois et sur production d’identité, dans des récipients scellés qu’il était interdit d’ouvrir publiquement. Au reste, les prix étaient extrêmement modérés, et si j’avais eu les moyens d’aujourd’hui, j’aurais pu rétablir chez nous la salutaire et fortifiante coutume du boire du vin aux repas.

« C’était trop beau, cela ne pouvait durer aussi, quelques mois après, un simulacre de referendum auquel la population ne prit guère part — sauf les sectaires — imposait à la Province de Saskatchewan une prohibition aussi imbécilement « sèche » que celle qui règne aujourd’hui au delà du 45e degré !

« Tant qu’on avait eu la faculté de se procurer des spiritueux, la classe des fermiers ne s’en était guère souciée, et je pense qu’en portant sa consommation à une moyenne de six bouteilles de whisky ou de gin par maison et par an, je ne suis pas loin de la vérité (l’éloignement des magasins du Gouvernement était aussi chose dans cette modération.) Mais sitôt que l’alcool fut sévèrement interdit de par la loi, ne voilà-t-il