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— Non, Placide, et je pense comme toi que nous n’avons rien de mieux à tenter. Tâche donc d’arranger les choses comme tu dis, et je serai contente.

L’affaire, en effet, pouvait bien s’arranger comme le désiraient nos amis ; mais M. Moore l’entendrait-il ainsi ?…

IX


Le vieil Anglais vint le lendemain sur l’heure de midi. Flore lui offrit le dîner et elle fut d’une amabilité qui parut mettre le fermier dans la plus belle humeur. Il se montra d’un loquacité qu’on ne lui connaissait point, il raconta nombre d’histoires, eut le rire facile et, quelquefois, retentissant.

La jeune femme avait fait quelque progrès dans la langue anglaise, assez même pour lui permettre de raconter elle aussi sa petite histoire.

Le dîner fut plaisant.

Après, à la sieste, il fallut bien parler d’affaires. Ce ne fut pas l’Anglais qui attaqua ce sujet délicat, mais Placide, lequel n’ignorait pas