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non les imitateurs loyaux qui en parlent avec sincérité. Saint Jérome ne s’en cacha jamais ; au contraire, il invoquait à l’appui de ses assertions l’autorité de ces maîtres, dont il empruntait les opinions, comme le remarque le même écrivain.[1] Et ces latins aussi avaient également tort. Quels étaient ces ouvrages des occidentaux dont Saint Jérome pouvait tirer parti ? Et s’il y en avait n’étaient-ce pas des ouvrages d’emprunt ou de reflet ? Ne devait-il pas plutôt recourir aux sources pures qu’aux ruisseaux troubles ? C’est ce que répond aussi Saint Jérome à ses détracteurs en citant encore l’exemple de Térence qui, lui aussi, avouait avoir tout emprunté aux Grécs. Virgile même, ajoute-t-il, a été traité de spoliateur pour avoir emprunté quelques vers à Homère. Ici, cependant, Saint Jérome se trouve en défaut. Il ne s’agit pas de quelques vers, mais de toutes les poésies virgiliennes, dont une grande partie ne sont que des paraphrases de divers passages des poésies Homériques et de toute autre espèce de poésies helléniques. Arrangées avec art et talent,

  1. Rev. des Deux-Mondes du 15 mars, p. 467, 491, 367.