Page:Lampryllos - Quelques remarques sur les fonctions de Grèce et de Rome dans la propagation et la préparation du Christianisme, 1869.djvu/86

Cette page n’a pas encore été corrigée

Basile.[1] Saint Jérome même, dans le Prologue de sa traduction de l’ouvrage de Didyme sur le Saint-Esprit, en parle avec un dédain bien prononcé[2] « J’ai lu déjà les ouvrages de quelqu’un sur le Saint-Esprit, et selon les expressions de Térence, j’ai vue empruntées de la perfection grecque des choses bien médiocres. Certainement qui les aura lues découvrira les larcins des latins et méprisera les ruisseaux une fois qu’il a su puiser des sources vives. »[3] Saint Jérome fait ici allusion au conseil que Cicéron donnait à ceux qui voulaient compléter leur instruction. Je les envoie en Grèce, c’est-à-dire, je les engage

  1. V. le même Gieseler, ibid p. 238. — Frantz de Champagny, La Charité Chrétienne p. 190, et passim où il place divers extraits des œuvres de Saint Ambroise en regard de leurs correspondants de Saint Basile. — Κοντογονη Ιστορια των Πατερων της Εκκλησιας (Αθηνησι). Τομ. Β’. σ. 619.
  2. Rufin, dans ses critiques, sur Saint Jérome (Invect. in Hieronym. Lib, II,) veut que Jerome entend parler ici d’Ambroise. Les éditeurs bénédictins ont tâché de révoquer en doute cette information de Rufin ; mais d’autres critiques n’y trouvent aucun motif légitime de doute.
  3. Legi dudum cujusdum libellos de Spiritu Sancto et juxta comici sententiam ex Græcis bonis latina vidi non bona. Certum qui hunc legerit, latinorum furta cognosceret et conteninet rivulos cum cœperit aurire de fontibus. —