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militaires, en Orient ne pouvaient s’entendre avec les Juifs et les autres asiatiques qu’au moyen du grec, qu’ils devaient connaître au moins passablement pour pouvoir y exercer leur office. Nulle part on ne voit l’emploi d’un interprète dans le cas où leur interlocuteur ne comprenait le grec. Il est à présumer qu’alors on se servait d’un interprète ; mais c’était pour qu’il expliquât en grec, et non en latin, leur dialecte asiatique. C’est pourquoi lorsque Saint Paul, fut amené devant le tribun de la cohorte, celui-ci qui croyait avoir à faire à quelqu’un des naturels d’Égypte, voyant que Saint Paul s’adressait à lui en grec : Tu connais donc cette langue, lui dit-il ? et il s’en servit pendant tout cet entretien (XXI, 37-38).

De même lorsque, dans la suite, Saint Paul, fut envoyé par le tribun devant le gouverneur Félix à Césarée et que le grand-pontife Ananias, avec les primats juifs, s’y rendirent pour continuer leur accusation, le procès se poursuivit toujours en grec. Évidemment Félix, un gouverneur temporaire de Palestine, ne pouvait pas connaître l’hébreu ; et si parmi les Juifs se trouvait quelqu’un qui connût un