Page:Lampryllos - Quelques remarques sur les fonctions de Grèce et de Rome dans la propagation et la préparation du Christianisme, 1869.djvu/78

Cette page n’a pas encore été corrigée

par l’intermédiaire d’une langue commune à tous ; et cette langue ne pouvait pas être l’hébraïque, connue seulement des Juifs, mais le grec, qui avait acquis chez tous les peuples de l’Asie depuis les conquêtes d’Alexandre, une prédominance absolue. Tous ces gens, appartenant aux différents peuples, mentionnés dans ces passages des Actes, ne pouvaient s’entendre entre eux en ce moment que par l’intermédiaire du grec. Il est donc bien probable que les Apôtres connussent suffisamment la langue hellénique à côté de leur langue nationale qui était l’hébreu aramaïque. Ceci devient indubitable si l’on prend en considération que dans l’énumération du don des langues qui y sont citées, on ne fait nulle mention du grec. Pourquoi ? Parce que, d’avance, il était connu des Apôtres. Ceci est péremptoire.

Cependant, parmi les autres assistants qui entendaient leur langue prononcée par les Apôtres, on y voit cités des Crétois. Que signifie ici ce nom ? Entendrait-on dire que la langue hellénique y est désignée comme langue des Crétois ? Ce serait le comble de l’absurde. Serait-ce qu’il n’y avait à Jérusalem