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plusieurs Pères, parmi lesquels figure aussi Hosius, viennent, chacun à son tour, pour les réfuter. Après ce long et fastidieux dialogue le mannequin, enfin, reste confondu ; convaincu de ses erreurs il se convertit, en définitive, à la foi orthodoxe.

Ce Gélasius, qui a vécu cent cinquante ans après la tenue de ce concile, voyant, à ce qu’il paraît, qu’Hosius était appelé évêque de Cordoue dans les Espagnes, ne connaissant pas son origine orientale, et jugeant de l’état des choses et des personnes d’alors d’après celui de son temps, doit s’être dit qu’Hosius, en sa qualité d’Espagnol, ne pouvait pas discourir en grec ; il fallait donc que quelqu’un lui servît d’interprète. Voilà l’explication de cette lourde bévue ; bévue d’autant plus facile à commettre que Gélasius, sous le nom d’Histoire, ne faisait que composer un exercice oratoire. Aucun des auteurs sérieux n’a daigné la ramasser. D’ailleurs, l’information nette et précise que nous trouvons dans Zosime ne laisse aucun doute à ce sujet.

À défaut même de cette information de Zosime comment peut-on concevoir qu’Hosius eût su prendre une part aussi considérable