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Amédée Thierry, pénétra où la Romanité s’arrêta et fut la seconde forme, ajoute-t-il, sous laquelle Rome poursuivit ses conquêtes. »[1] Ce ne fut cependant pas Rome qui l’y conduisit. Lorsque le christianisme a commencé à pénétrer chez ces nations et dans ces pays, Rome était à peine chrétienne en elle-même, et le peu de christianisme qui s’y trouvait n’existait que sous la forme grecque et nullement romaine comme nous le démontrerons plus loin. Ainsi, il me semble que le second trait de cette remarque de Thierry doit être entendu en ce sens que Rome chrétienne à l’instar de Rome payenne a su bien l’exploiter pour l’extension de sa domination.

On peut néanmoins dire d’une autre manière, si l’on veut, que le génie de Rome a contribué, lui aussi, au triomphe du christianisme, mais comme un stimulant qui provoque la réaction, par la guerre qu’il lui a suscitée et les persécutions qu’il a exercées contre ses adeptes. Divers auteurs en ont fait la remarque, et Bossuet lui-même, à côté de

    Occident (Paris 1835) — Étienne Chastel Hist. de la destruction du Paganisme en Orient — (Paris 1850).

  1. Tableau de l’Empire romain.