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d’avance et suscitée inopinément lui-même. En second lieu qu’il ne s’agissait pas de traduire ces termes en latin, mais de donner leur signification précise scientifique, ou théologique, en grec. Hosius ne se serait jamais aventuré à soulever de telles disputes s’il ne connaissait parfaitement le grec.

Revenons au concile de Nicée. À l’appui de la supposition qu’Hosius s’y est exprimé en latin je n’y vois qu’une amplification oratoire composée par Gélasius, évêque de Cyzique, et qualifiée d’Histoire du concile de Nicée. Là (Livre II, § 12) il est dit qu’Hosius, prononça, de la part du concile, une exposition du dogme de la Trinité qu’un autre traduisit en grec. Mais, au nom du respect, de soi-même peut-on jamais prendre au sérieux cette ridicule rhapsodie que tous les critiques, sans exception, considèrent comme une fiction et que le jésuite Feller même, dans son Dictionnaire historique, qualifie tout bonnement de roman ? Pour ne rien dire des autres inepties dont il fourmille on y voit un mannequin de philosophe, du nom imaginaire de Phédon, qui oppose successivement diverses objections sur cette ou contre cette exposition et que