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presbytres Victor et Vincent, députés de la part de l’Évêque de Rome, empêché d’y assister, au rapport des historiens, à cause de son grand âge, et les évêques Cécilien de Carthage, Hosius de Cordoue, Nicaise de Digne, Eustorge de Milan et Capiton de Sicile. Pour les mêmes motifs on peut présumer que tous devaient être d’origine ou d’éducation grecque. Quant au dernier, quoique portant un nom latin il ne saurait y avoir le moindre doute.[1] La Sicile était un pays grec et presque entièrement peuplée de Grecs. Jusqu’au dixième siècle on n’y connaissait en général d’autre langue liturgique que la langue grecque. C’est par la conquête des Normands que la langue latine commença à y prendre pied

  1. Remarquons-le, en passant, la dérivation d’un nom propre n’est pas un indice immanquable et bien certain de l’origine de la personne qui le porte. Plusieurs latins portaient des noms grecs, comme par exemple, Ambroise, Jérome, Grégoire, et plusieurs grecs portaient des noms latins, comme nous l’avons vu pour Valérius, le prédécesseur de Saint Augustin au siége d’Hipponne ; Clément, Justin, Tatien etc. Nous ferons remarquer, en outre que dans ces premiers siècles on ne voit pas, que nous sachions du moins, dans un évêché oriental siéger une personne, venant de l’occident ; pendant qu’il y a plusieurs exemples du contraire.