Page:Lampryllos - Quelques remarques sur les fonctions de Grèce et de Rome dans la propagation et la préparation du Christianisme, 1869.djvu/59

Cette page n’a pas encore été corrigée

avanies et aux exactions des gouverneurs romains pouvait-elle contribuer à le rendre un homme d’Occident ? En quoi pouvait-elle contrebalancer ses études sous Gamaliel ou son cours de dialectique sous quelque professeur grec de Tarse ? Quels furent ces rapports constants avec la capitale du monde avant qu’il l’eût habitée ? Suffirait-il d’une lettre adressée aux Romains, fussent-ils des romains génuines pour constituer des rapports constants avec la capitale du monde ? Ou prendrait-on au sérieux un pastiche de correspondance[1] entre Saint Paul et Sénèque ? L’auteur ne semble pas tomber dans cette lourde méprise une fois qu’il ajoute que « il a conféré peut-être avec Sénèque. » Ce doute montre qu’on ne tient point compte de cette correspondance qui, si elle eût existé, aurait dû rendre nécessaire et inévitable une entrevue entre Sénèque et Saint Paul lorsque ce dernier se rendit à Rome. Où a-t-il rencontré que Saint Paul parla en latin devant les

  1. Il y a bien longtemps que cette mystification a été démasquée ; dernièrement elle a été mise toute à nu dans une récente publication. — Sénèque et Saint Paul par Ch. Aubertin, 1869.