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ses informations. Entendait-il parler du don des langues réparti aussi à Saint Paul, d’une manière miraculeuse, comme au reste des apôtres, après sa conversion ? Mais alors pourquoi s’arrêter seulement à ces trois langues et ne pas dire toutes également ? L’apôtre n’aurait qu’à y gagner décidément.

M. Albert de Broglie est plus explicite encore ; il nage en pleine sécurité sur ce qu’il se met à raconter : « Bien que né, dit-il, dans l’Asie-Mineure, et familier avec la dialectique grecque, Saint Paul est, par ses études, par ses voyages, par sa qualité de citoyen romain, par ses rapports constants avec la capitale du monde, même avant de l’avoir habitée, un homme d’Occident, un membre de la société latine. Il est à son aise devant les magistrats romains il leur parle leur langue » et tout le reste à l’avenant.[1]

En quoi la qualité de citoyen romain, ou concédée par faveur à un syrien ou à un oriental, ou achetée[2] à prix d’argent pour soi ou pour sa famille, afin de se soustraire aux

  1. L’Église et l’Empire romain, Série I, Vol I. p. 101.
  2. Actes des Apôtres, chap. XXII. 28.