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des arguments auxquels la saine critique ne trouve aucune valeur. Qu’importe. Depuis le seizième siècle on vous montrait à Venise l’original, l’autographe même, de l’Évangile que Saint Marc aurait écrit en latin et qu’il aurait laissé à Aquilée lors de son passage dans ces contrées. Dans plusieurs autres villes on vous montrait des feuillets détachés de ce code sacré.[1] Il ne faut pas trop s’en étonner puisqu’à Bologne on vous montrait le code même du Pentateuque en hébreu qu’avait possédé, ou copié de sa main, Esdras lui-même.[2]

L’abbé L. Bonard, dans une étude sur la jeunesse de Saint Paul dit de cet apôtre : « il s’exprimait avec la même facilité dans les trois grandes langues du monde civilisé, l’hébreu, le grec, le latin. »[3] Où a-t-il trouvé, l’auteur, que Saint Paul s’exprimait en latin et avec la même facilité qu’en grec et en hébreu ? Il aurait beaucoup obligé ses lecteurs s’il leur montrait les sources où il a puisé

  1. Brunet de Presle, la Grèce depuis la conquête romaine. Édit. Univ. Pitor. p. 40.
  2. Iconomos, ibid. Tome III. p. 65.
  3. Le Correspondant du 25 décembre 1865. p. 856.