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cela est bien naturel puisque le grec était parlé non seulement dans les villes du littoral de la Méditerranée, mais aussi, jusqu’à cette époque, dans celles de l’intérieur.

Cet état de choses laissa des traces sensibles jusqu’à des époques bien postérieures. Jusqu’au douzième siècle, dit M. Capefigue[1] on trouvait, surtout dans le midi des Gaules, des clercs, qui au milieu des solennités de l’Église, récitaient des chapitres tout entiers de l’évangile en grec, et à Sainte Beaume en Provence se trouvait un monastère de religieux grecs qui conservaient encore précieusement le rit des églises orientales. Les vestiges du rituel grec, observe M. Milman,[2] ont survécu, non seulement à Rome, mais encore dans quelques unes des églises gauloises. M. Vincent, de l’Institut, nous apprend encore, dans une de ses dissertations, que jusqu’au douzième siècle à Montpellier prédominait la musique grecque comme il est prouvé par les quarts de ton qui

  1. Hist. de Hugues Capet Vol. II. p. 197. L’auteur s’en rapporte à un manuscrit de la bibliothèque impériale N° 4458.
  2. Ibid. p. 27.