Page:Lampryllos - Quelques remarques sur les fonctions de Grèce et de Rome dans la propagation et la préparation du Christianisme, 1869.djvu/53

Cette page n’a pas encore été corrigée

idolâtres, pendant que du côté de l’Orient le christianisme pénétra jusqu’en Éthiopie, bien au delà du Tropique (Gibbon hist. Decad chap, 51).




Passons maintenant à ce qui regarde les Gaules et les pays celtiques. L’église de Lyon, dit M. Michelet, fut fondée par les Grecs, ainsi que celle d’Irlande. Le clergé d’Irlande et d’Écosse n’eut d’autre langue que la grecque pendant longtemps.[1] Au dire de Fr. Zachariæ, de Mabillon et du cardinal Bona la liturgie, jusqu’au sixième siècle, se faisait à Marseille, Vienne et Lyon en langue grecque. Au sixième siècle lorsque les fidèles de la ville d’Arles se sont mis, sur l’imitation de Saint Césaire, à chanter avec les clercs, une portion considérable du peuple chantait en grec.[2] Tout

  1. Michelet, Hist. de France. Tom. I p. 116. — Clément de Fage, l’Église de Lyon depuis l’évêque Pothin etc. — Pour les églises de l’Helvétie, comme attenantes à celles des Gaules, V. Études sur l’histoire littéraire de la Suisse par M. Dagut dans la Revue Suisse, Tome IX-X.
  2. Guizot, Cours d’Hist. Moderne, Leçon VI. Tome I.