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tous les assistants.[1] Les politiques Carthaginois, épouvantés de cette invasion, ont tenté, de la même manière que les Romains, d’empêcher le progrès ultérieur de cette langue et des idées qu’elle portait à sa suite, en cumulant décrets sur décrets.[2] Ce fut en vain. Tous leurs grands citoyens ont fait leurs études sous des précepteurs grecs. Annibal surtout, qui a écrit ses commentaires en grec, fut disciple de Sosilas le Spartiate. Divers personnages célèbres en Grèce tiraient leur origine des Métœques grecs qui se trouvaient établis à Carthage. Tels furent Clitomaque de la Nouvelle Académie, Herillus le Stoïcien, Démétrius le rhéteur et Teucer le mécanicien.[3]

Tout cela périt avec Carthage et la conquête de l’Afrique par les Romains. Des colonies, composées d’éléments purement latins, vinrent s’établir dans les autres villes du littoral

  1. Corn. Nep. in Dione c. I.
  2. Justin histor. XX, § 5.
  3. V. Diogène Laërce, pour les deux premiers dans leur biographie respective. Pour l’avant-dernier dans celle de Démétrius de Phalère et pour le dernier dans celle d’Archytas.