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pages précédentes, en parlant de la critique de M. Didron, nous avons dit que l’église latine ne pouvait être considérée que comme un appendice de l’église grecque. De la même manière s’exprime aussi le savant historien Gieseler.[1] « Au deuxième siècle, dit-il, non-seulement le nombre des chrétiens de la langue latine était encore faible, en comparaison de l’église grecque, mais de plus l’église latine ne formait guère, quant à la vie spirituelle qu’un appendice de l’église grecque. Elle ne possédait pas encore de littérature à elle, mais se rattachait à celle du christianisme oriental… C’est en grec qu’ont écrit les plus anciens auteurs de l’Occident, tels que Clément de Rome et Irénée. Tertullien lui-même avait rédigé plusieurs ouvrages en cette langue, en sorte que cette langue dans laquelle les apôtres avaient déjà exprimé les idées chrétiennes, fut longtemps considérée, même dans l’église occidentale, comme le seul organe qui pût les rendre d’une manière satisfaisante…,

  1. Histoire des Dogmes du Christianisme § 12 (trad. fr. p. 51).