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fût resté l’affluence des Orientaux dans cette capitale devenue chrétienne, augmentant d’années en années et toujours en de plus grandes proportions que par le passé, aurait fini par submerger la langue latine sous les flots de la langue hellène, ou au moins y aurait produit un nouveau langage hybride et bigarré de grec et de latin. Mais il est plus probable que le grec l’emportât comme étant le véhicule et l’instrument de la nouvelle religion. Il occupait presque toute l’Italie méridionale et dans les provinces centrales, comme dans celles du nord, il était suffisamment répandu. Il en est de même du midi des Gaules. Sa prédominance dans la capitale aurait fait que dans l’espace de trois à quatre siècles il aurait peu à peu pris le dessus dans les autres pays. Le latin ne se serait conservé que dans les provinces du nord en Europe et peut-être ces deux langues se seraient partagé les provinces de l’Ibérie et de l’Afrique. On a écrit diverses choses sur les effets de la translation du siége de l’empire, je crois que cette observation n’a encore été touchée par personne et je pense qu’elle mérite d’attirer l’attention.

Qu’on ne s’étonne donc pas si, dans les