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sont intitulés : Προς Ελληνας, ad Græcos, c’est-à-dire aux Grecs : C’est ainsi que souvent sont désignés les Gentils en général. Mais aucun n’est adressé aux Romains ; parce que dans le monde des idées, le nom de romain ne pouvait avoir en soi aucune signification.

Tout le contraire est arrivé dans l’ordre civil et politique. Sous le nom de romains furent compris, particulièrement après l’édit de Caracalla, et les Grecs et toutes les autres nationalités soumises à la domination de Rome. Lorsque l’empire romain, de perte en perte, fut réduit aux seules provinces d’Orient le nom de romains resta à toutes les populations qui, d’origine ou de langage, n’étaient que des Hellènes. Cette dernière dénomination, était disparue depuis longtemps, auprès des Orientaux comme apppelation ethnologique ; pire encore, il fut réduit à signifier les payens et les gentils.[1] À l’envers, par une

    ne se fâcheront pas de cela ». Liban. Legat. ad Julien, p. 156.

  1. Sur les diverses distinctions du nom de Hellènes dans le Nouveau testament et les Hagiographes, voir dans l’ouvrage du savant presbytre Constantin Iconomos : Περι της των Εβδομηκοντα ερμηνειας — Vol. II p. 75-76 et 659.