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Concevoir, disons-nous, une telle combinaison c’est singulièrement méconnaître les données de l’histoire. En outre ceci porte contre les intentions du poète qui veut bien exalter le génie hellénique, mais qui, par cette invention, ne fait que le ravaler.

Et pour revenir aux paroles de Napoléon I nous allons expliquer pourquoi nous avons dit que nous en trouvons le sens défectueux. Lorsque le christianisme a paru il n’y avait plus de lutte. Rome était déjà, on pourrait dire, domptée dans le domaine de l’intelligence par le génie hellénique. Les vers avec lesquels le poète lyrique célèbre cette victoire sont dans la bouche de tout le monde « Græcia capta ferum victorem cœpit etc. » Comme le répète bien ultérieurement le même interlocuteur.[1] La Grèce donc n’embrassa pas cet ordre d’idées par réaction contre la prédominance matérielle de Rome, mais à cause de sa nature distinguée et destinée, par la grâce de Dieu, à servir de grand luminaire au développement moral et intellectuel de l’humanité. Ce ne fut pas seulement après la lutte

  1. Rev. Brit. ibid. Note sur l’Égypte.