Page:Lampryllos - Quelques remarques sur les fonctions de Grèce et de Rome dans la propagation et la préparation du Christianisme, 1869.djvu/26

Cette page n’a pas encore été corrigée

matérielle retrouva sa prédominance dans l’ordre spirituel en s’emparant et en cultivant tous les genres de bien que la Providence a répandus sur la terre. »[1] Cette profession dans une telle bouche ne doit pas nous étonner. Napoléon I souvent, lorsque l’occasion le réclamait, savait se bien comporter en caméléon ; et alors il s’agissait de captiver la confiance du chaleureux helléniste qui exerçait une grande influence sur l’esprit de la jeunesse enthousiaste de l’Allemagne.

Quoi qu’il en soit, cette appréciation du génie hellénique échappée des lèvres d’un Napoléon I, bien que défectueuse, à certains égards, nous paraît cependant beaucoup plus proche de la vérité que celle imaginée, avec de bonnes et généreuses intentions néanmoins, par un poète polonais dans un poème intitulé iridion[2]. D’après cette conception Iridion, personnification du génie hellénique,

  1. Mémoires du chancelier Muller, cités dans la Revue Britannique de février 1852. p. 330.
  2. Voir l’analyse qu’en donne M. Julian Klaczko dans la Revue des deux Mondes du 1er  janvier 1862. L’anonyme du poète n’en est plus un ; c’est J. N. Crasinski, comte de Corwen.