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œuvres, pour étendre le règne de la justice et de la vérité, elle n’a eu d’autre instrument en sa puissance que le joug oppresseur et les mains ensanglantées des Romains. »[1]

À l’envers, cette domination fut tellement considérée par d’autres comme antipathique au christianisme qu’ils n’ont point hésité de dire que son apparition n’était que l’effet d’un mouvement de réaction de l’esprit hellénique contre l’oppression romaine. Je ne mentionnerai entre autres, que M. G. Finlay, qui, dans un de ses ouvrages s’occupe longuement de cette question.[2] Il serait cependant curieux de mettre en avant Napoléon I confessant une semblable opinion, si antipathique à ses instincts violents et oppresseurs.[3] Dans un entretien qu’il a eu avec le célèbre Weilland il lui disait, « Je vois là (dans le christianisme) une réaction de l’esprit grec contre l’esprit romain. La Grèce vaincue dans la lutte

  1. Idées sur la Philosophie de l’Histoire. — L. XIV. ch. 6 Conclus.
  2. The Greece under the Romans chap. 2. p. 146-150.
  3. « Napoléon qui prisait tant les Romains, méprisait les Grecs. » Edgard Quinet. La révolution. Il faut lire toute la fin du Chap 5 du livre XXIII.