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infinie. On ne peut pas échapper à cette alternative. Au contraire, on peut reconnaître et admettre l’impulsion, le secours et même la prédestination de Dieu pour l’accomplissement du bien, puisque cela ne répugne pas à sa bonté infinie, ni n’amoindrit sa toute-puissance. Que ce bien s’accomplisse pour lui-même ou en vue de servir d’acheminement et de moyen pour arriver à un bien plus grand, n’importe, la considération est la même. Il n’y a que des hommes qui ont agi dans ce sens qui peuvent être regardés légitimement comme des instruments de la Providence ; autrement il est impossible de ne pas tomber dans la doctrine désolante d’un Dieu auteur du bien comme du mal indifféremment.[1]

Concluons avec le célèbre Herder : « N’outrageons pas la majesté divine en supposant que pour accomplir la plus sublime des

  1. Les mêmes considérations peuvent être appliquées sur les stupides louanges que l’on décerne aux affreux barbares comme exécuteurs des vues de la Providence pour l’affermissement du christianisme. Voy. Trois ministres de l’Empire romain, par Amédée Thierry dans la Revue des Deux mondes du 15 avril 1863. Surtout la conclusion aux p. 821-822.