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laissent voir, chez aucun de ces auteurs, aucune conception ou théorie historique, et ne sont que des expressions vagues, jetées incidemment dans le cours d’un discours, on peut répondre en peu de mots par une considération qui doit prédominer sur toute cette question.

Tout ce qui arrive en ce monde de bien ou de mal arrive naturellement par permission de la Providence ; mais le bien peut venir encore par impulsion de la même puissance. Oserait-on dire qu’il en est de même pour le mal ? Ne serait-ce pas reconnaître en Dieu le principe du bien et du mal indifféremment ? Sans doute sa Providence peut faire tourner en bien ce que les méchants font de mal pour assouvir leurs furieuses passions et leurs ambitions criminelles ; mais on ne peut pas dire qu’elle a voulu, et décrété et poussé à l’accomplissement de ces crimes pour arriver à ses fins par cette sorte de moyens.

Dieu ne pouvait-il donc pas se servir de meilleurs moyens ? Et alors on reconnaît un Dieu dont la puissance est bornée. Le pouvait-il, et cependant il en a préféré de mauvais ? et alors on porte atteinte à sa bonté