Page:Lampryllos - Quelques remarques sur les fonctions de Grèce et de Rome dans la propagation et la préparation du Christianisme, 1869.djvu/19

Cette page n’a pas encore été corrigée

d’exhaler le dernier soupir. Auguste dans ses derniers moments, ayant admis en sa présence les amis venus pour le voir : « Hé bien, leur demanda-t-il, comment la chose vous paraît-elle ? Ai-je bien joué la farce de la vie ? » Après avoir dit cela il ajouta la formule ordinaire que les histrions prononçaient à la fin de la pièce. « Si donc tout va bien, battez les mains avec gaieté ; accordez vos applaudissements à l’acteur. »[1] Voilà la sublime réverbération du tout est consommé ! Oui, et nous aussi nous applaudissons à l’histrion tout en méprisant l’homme dont l’auteur a fait un type de Jésus-Christ.[2]

Pour compléter cependant le tableau ajoutons ce qui a pu échapper à l’attention de

  1. Supremo die Augustus… admissos amicos per cunctatus, et quid iis videretur mimum vitæ commode transgressisse, adjecit et clausolam, Ει δε παντα εχει καλως τω παιγνιφ δοτε κροτον και παντες ημεις μετα χαρας κροτησατε, Suétone in Aug. § 99 — Κροτον δε τινα παρ’ αυτων (των φιλων) αιτησας ομοιως τοις γελωτοποιοις ως επι μιμου τινος τελευτη και παμπανυ παντα τον των ανθρωπων βιον διεσκωφε. — Dion Cass. Hist — Rom — L. 51. C. 30.
  2. Il faut lire un des derniers ouvrages de M. Beulé Auguste, sa famille et ses amis comme commentaire à ce que nous disons ici.