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mais pour assouvir sa propension à commettre le mal. A-t-on jamais rencontré dans les Écritures que Dieu s’est servi du ministère de Satan pour faire le bien ?

Écoutez cependant certains vaticanistes de nos jours. Je ne veux pas m’occuper ici des plus outrés, tels que Joseph de Maistre ou Donoso Cortès ou tel autre de ceux qui appartiennent à leur école, grands prôneurs du bourreau en même temps que du vaticanisme le plus effréné : ils se trouvent au beau milieu de leur domaine. Pour ceux-ci « Rome fut choisie dans les desseins de Dieu pour préparer la voie à Celui qui devait venir. »[1] Mais que dire de ceux qu’on nous présente comme appartenant au libéralisme religieux ? Ici je n’en prendrai qu’un, le plus prôné de tous, le père Lacordaire : « Sachez-le bien, nous dit-il, c’est Dieu qui a fait Rome pour son Église. Il n’y a pas un consul ni un césar dont la pourpre n’ait été prédestinée pour orner le trône où devait s’asseoir le vicaire de Jésus-Christ. »[2] Quelle

  1. Du Catholicisme, du Protestantisme par Donoso Cortès pag. 15.
  2. De la liberté de l’Italie et de l’Église page 37.