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domination romaine, en faisant cesser les guerres qui empêchaient des relations suivies entre diverses nations, facilitait par cela les pérégrinations aux prédicateurs de l’Évangile ; mais… il faut s’arrêter là. Un pas de plus en avant et l’on tombe dans une déplorable confusion qui, chez les uns, est l’effet de l’inadvertance et chez les autres la suite nécessaire de leur manière mécanique et matérialiste de comprendre et d’apprécier les choses de la religion. Autre chose est faciliter les moyens de communication de peuple à peuple, autre de faire pénétrer chez ces peuples des idées saines et lumineuses ; autre chose est le travail corporel, autre celui de l’esprit. Et, pour me servir d’un point de comparaison tiré de la vie ordinaire, je dirai : c’est le curé qui apporte le saint-sacrement à une distance lointaine et non le cheval qui porte le curé. Le cheval peut être bien utile, mais non indispensable ; au cas échéant le curé pourrait bien s’en passer. Autre chose est faciliter le chemin aux ministres de la préparation et de la prédication évangélique, autre préparer par soi-même les cœurs et les intelligences pour recevoir le christianisme et de l’y