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très-simple et repose sur un seul fait, savoir que les accusés étaient des chrétiens. Attendu que tel et tel conviennent qu’ils sont chrétiens et qu’ils refusent de rendre hommage et respect à l’empereur, ordonnons qu’ils soient décapités. Tous les crimes attachés à ce nom résultaient de l’aveu fait par les accusés. Dans la définition de Tertullien, et dans la sentence du proconsul, il n’est pas fait mention de la religion payenne. Les lois violées dans la personne sacrée du souverain, la majesté de l’empire profanée, la sainteté des traditions outragées attiraient seules sur la tête des chrétiens le courroux des Romains. »[1]

Ainsi l’on voit que si la fortune romaine, parvenue à la domination universelle, facilitait d’un côté les communications entre les divers peuples établis autour de la Méditerranée, de l’autre l’enivrement même du succès servait d’empêchement à l’admission de l’Évangile.

Réduisons donc la chose à sa juste valeur. On peut bien tout au plus admettre que la

  1. Sacrilegii et majestatis rei couvenimur, summa hæc causa imo tota est. Tertullien. Apolog. Chap. 21 et 10.