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souverain pontife, le chef des armées et le magistrat de la république ; il s’offrait au respect des Romains comme le représentant de la société tout entière… La puissance du sénat, l’autorité des pontifes, les souvenirs glorieux de la patrie se personnifiaient dans un seul homme en faveur duquel ils adressaient aux dieux de solennelles prières. Ces prières étaient accompagnées de fêtes, de jeux, de cérémonies empreintes de paganisme. Les chrétiens refusaient naturellement d’y prendre part. Ils offraient de prier pour les empereurs, mais à leur manière… Les payens ne concevaient pas… que dans une pareille circonstance quelques uns de leurs concitoyens se séparassent du reste de la nation, accusaient les chrétiens de dénier au prince un témoignage de vénération usité dans tout l’empire et de se mettre en révolte contre l’autorité souveraine. Selon Tertullien les payens définissaient le chrétien un homme ennemi des dieux, des empereurs, des lois, des mœurs, de la nature entière, (Appologeticus, § 21). L’histoire nous a conservé une sentence rendue contre des chrétiens par un proconsul ; elle est