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Saliens, des Tudesques, des Normands, des Provençaux Angevins et des nations modernes des Allemands, des Français, des Espagnols, même des Turcs. Pour le même motif que leur pays a souffert tant d’invasions, tant de dévastations et de ruines, tant de massacres, à commencer par ceux de Pavie, pour ne pas remonter plus haut, et en passant par ceux de Bologne, d’Ancône, de Césène, pour arriver à ceux de nos jours à Pérouse (et Dieu sauve pour l’avenir) sous le pontificat et par les soldats de Pie IX pour ce même motif. Benoît X se décida à prêter son adhésion aux inventions théologiques de leurs barbares oppresseurs, et elle fut suivie par celle de ses successeurs et devint le motif de leurs discordes avec l’Église et la Nation dont ils avaient reçu et le Christianisme et la civilisation.[1]

Lors de la députation des habitants de Pérouse, le 4 octobre 1881, près de Léon XIII, Sa Sainteté, qui avait été évêque dans ce pays, leur disait : « Des liens

  1. On sait bien que le ci-devant secrétaire général du concile de Bâle, Ænéas Sylvius, à peine devenu pape sous le nom de Pie II, invitait Mahomet II après la prise de Constantinople de passer en Italie, pour l’opposer aux princes chrétiens. De même, Bajazet II y fut appelé par Alexandre VI ; le débarquement des Turcs à Otrante est dû à son initiative. — Voir Petrucelli della Gattina, « Histoire diplomatique des Conciles, » dans ses trois volumes, et son opuscule « Les Conciles, » surtout à la page 66, qu’il faudrait copier en entier. — Voir encore la brochure « Pie IX et l’Italie, » à la page 26, où se trouve la nomenclature des crimes que les papes ont commis pour la possession du pouvoir criminel.