De sa part aussi Nicolas répond, sans nommer Photius, par une circulaire ou lettre adressée le 1er juillet 867 à Hincmar, archevêque de Reims. Photius avait commis la faute, parmi les accusations sérieuses regardant les diverses coutumes de l’Occident, de toucher aussi à quelques-unes d’un ordre très inférieur, qui ne méritaient pas de sa part une telle attention. Nicolas y oppose ses observations. Nous n’avons pas à nous occuper ici de la valeur des unes ou des autres, mais uniquement de celle qui regarde notre sujet : de celle de la Procession.
Les Grecs, y dit Nicolas, nous accusent de professer que le St-Esprit ne procède point du Père. Ceci est faux. Ce dont se sert Photius comme d’un moyen d’argumentation, Nicolas le représente comme avancé en chef direct d’accusation. Et voilà ce dont il s’agit. À part l’âpreté des expressions, voilà ce que Photius entend dire. L’attribut (ou fonction), qui n’est pas commun à toutes les trois Personnes de la Sainte Trinité, ne peut appartenir qu’à une seule, autrement on pourrait soutenir que le Fils fut engendré, non seulement du Père, mais aussi du St-Esprit. Donc, dit-il, à l’interlocuteur qu’il se suppose, et non à Nicolas, qui ne s’était aucunement compromis personnellement sur ce sujet ; donc l’attribut de l’émanation (προβολη processio) ne peut appartenir qu’à