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§ XI. — Efforts des papistes pour expliquer le fait précédent.


Il serait curieux de voir les efforts, que font les modernes préconisateurs de la procession binaire, pour échapper à cette étreinte qui les étouffe. Les plus prudents de tous, en rapportant l’événement de la conférence, se taisent complètement sur le résultat définitif : celui de l’érection de ces écussons et de la souscription. C’est ce que fait Jean Alzog, dans son histoire universelle de l’Église § 207 (traduct. française tom. II pag. 246). M. A. Klee dans son histoire des dogmes (trad. franc. de 1842 tom. II pag. 288), en répétant le rabâchage ordinaire de ses prédécesseurs, a la pudeur de se taire sur ces écussons, dont d’autres tâchent d’obscurcir l’éclat et la signification.

L’abbé Fleury, dans son histoire ecclésiastique (liv. 45 ch. 48), parle de l’érection de ces écussons contenant le texte primitif du symbole, mais il se tait sur la souscription de Léon, qui en forme, pour ainsi dire, la sanction. Cependant cette réserve l’abandonne, et au chapitre 40 du livre 53, il y revient. Si Léon, y dit-il, a fait graver sur ces écussons le symbole de la foi sans l’addition du Filioque, cela n’importe en rien pour la question : « Il y a bien de la différence entre dire, que le St-Esprit procède du Père sans parler du Fils, et nier expressément