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docteurs occidentaux, qui tenait, en ce qui regarde la procession du St-Esprit, à ce qu’on professait en Orient et encore en Italie. Il s’y agit encore de l’Adoptianisme, chose dont le septième concile ne s’est nullement occupé, mais qu’Alcuin à fortement combattu (Voir Fr. Monnier, tout le chap. Ier de la seconde partie) ; et que ce soit là la dernière observation en ce qui concerne Alcuin.

Le branle en était donné. À Adrien Ier succéda Léon III ; et ce fut alors que des moines occidentaux, résidant au mont des Oliviers, près de Bethléem, s’adressèrent à Léon III pour se plaindre de ce que le clergé de Bethléem les avait fortement réprimandés de chanter à l’église le symbole avec cette addition. Ils le supplient donc, par une requête, de rapporter ce cas à Charlemagne, dans la chapelle duquel ils avaient entendu chanter le symbole avec le filioque. À côté de cette requête, qu’on peut trouver dans le même volume de Migne, à la même page, on voit encore une lettre de Léon à Charlemagne, par laquelle il lui recommande cette affaire, et à la fin de laquelle il ajoute une exposition de la foi, calquée sur le symbole attribué à St-Athanase, garni du filioque. Léon y dit encore avoir envoyé cette exposition à ces moines, afin que ceux-ci et tout le monde sache à quoi s’en tenir sur la foi. Il y ajoute que sous la même enveloppe il lui envoie une copie de ce même symbole qu’il a envoyé à ces moines, pour l’éclairer lui aussi sur le même objet.