gnole, « Hispanici erroris sectam, » comme il l’appelait dans sa lettre aux Frères Lyonnais, « suivez dans la foi les traces des anciens Pères et rangez-vous à l’unanimité de la sainte Église universelle… ne tentez pas d’insérer des nouveautés dans le symbole de la foi catholique, et ne vous décidez pas à affectionner dans les offices ecclésiastiques des traditions inconnues dans les temps anciens. Sanctorum Patrum in fide (al. fine) sequimini vestigia et universali ecclesiae sanctissimae vos adiungite unanimitate… (al. unitate) et symbolo catholicae fidei nova nolite inserere. »[1]
Frobenius dans son édition des œuvres d’Alcuin (Ratisbonnae 1779) place cette épître sous le num. 75 (tom. Ier pag. 867) ; et dans ses notes, où nous avons rencontré ce qui regarde Canisius, il prétend qu’Alcuin entendait parler d’autres choses que du symbole de la foi, et il propose qu’Alcuin ne s’occupe ici que de l’Adoptianisme. Ceci est un subterfuge, puisque, dans cet endroit que nous citons, l’objet est tellement spécifié et clairement indiqué par Alcuin lui-même, qu’il est im-
- ↑ Voyez Alcuini opera ed. Queretano (Duchesne), Parisiis 1617 ; Epist. 69 ad. frat. Lugdunenses, edit. Migne, tom. I, pag. 281, sous le num. 90. — Henri Canisius dans son édition des œuvres d’Alcuin (collect. Basnage), range cette épître sous le num. 8, et il y avoue loyalement que cette nouveauté, dont parle ici Alcuin, regarde l’addition du filioque. Nous y ajouterons que, par tradition ou usage inconnu des anciens, Alcuin entend parler de la nouveauté de chanter le symbole au lieu de le réciter. Voyez append. B.