Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/22

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

in quibus ferae sua latibula quaerebant. » Par l’irruption des barbares, premièrement des Vandales, puis des Goths et des Suèves, l’Église bien florissante des Espagnes se trouva dépourvue de la culture ordinaire de ses saints évêques. Son beau visage étant changé, elle devint comme une terre inculte remplie de broussailles et d’épines, où des bêtes sauvages trouvèrent leurs tanières. C’est ainsi que dans ces latibula (tanières) les épîtres de Léon Ier furent falsifiées, comme nous l’avons déjà dit.


§ V. — Conclusion : mystification.


Que la procession subsidiaire doive constituer le vrai dogme sur la Trinité chrétienne ; que, quoique non déclarée dans le corps du symbole de Constantinople, elle puisse néanmoins résulter par déduction de tel ou tel passage des SS. Écritures ou des écrits des saints Pères ; que, par les règles de la logique et par une discussion approfondie on ne puisse faire autrement que d’y arriver nécessairement, c’est une question à part, sur laquelle des centaines de volumes ont été écrits, soutenant le pour et le contre. Mais ici rien de semblable ; ce dogme a été professé pour la première fois publiquement dans le troisième concile de Tolède ou dans tel ou tel autre qui l’ont suivi, par appel à une autorité, c’est-à-dire l’autorité du deuxième concile œcuménique, comme l’ayant établi et déclaré dans le