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jusqu’à ce jour, et, par conséquent, on reconnaît pour les meilleures comparativement, les quatre suivantes.

1° « Si le Saint-Esprit ne procédait pas du Fils comme du Père, Il ne serait pas non plus réellement distinct de Lui ; car les personnes de la très-sainte Trinité, le Père, le Fils et le Saint-Esprit, dans lesquelles tout est un, ne se distinguent que par la corrélation qui existe entre l’une des personnes, comme auteur, et une autre personne, comme provenant de la première, de l’auteur, et réciproquement. » Mais ces deux idées sont purement arbitraires, et, loin d’être basées sur la doctrine positive de l’ancienne Église, elles lui sont diamétralement opposées. En effet, cette Église enseignait que, bien que le Fils et le Saint-Esprit soient du seul et même Père, ils diffèrent cependant entre eux, en ce que le Fils est engendré par le Père, et que le Saint-Esprit procède du Père. De plus elle distinguait en général les personnes divines, non point en établissant entre Elles une sorte de corrélation, mais en croyant le Père inengendré, le Fils engendré par le Père et le Saint-Esprit procédant du Père.

2° « Ce n’est qu’en admettant que le Saint-Esprit procède du Fils que nous pouvons nous représenter entre eux un rapport parfait. Il est vrai qu’indépendamment de cela ils sont dans un rapport connu d’unité, d’abord parce que tous deux Ils proviennent du Père seul, puis de diversité, parce qu’Ils en proviennent tous deux d’une manière différente. Mais ce n’est pas là un rapport immédiat de l’un avec l’autre, ni par conséquent un rapport de haute perfection, tel qu’il convient de se le représenter dans la sainte Trinité. » Voilà encore des idées purement arbitraires, qui ne sont nullement fondées, sur la doctrine positive de l’Église. En effet, sur quoi prétendre qu’il doive exister un rapport immédiat entre les personnes de la sainte Trinité, comme personnes distinctes, lorsque, selon la doctrine de la sainte Église, elles constituent par essence une sainte et indivisible unité, et que, par conséquent, elles sont bien mieux entre elles que dans un rapport immédiat ? Et, d’un autre côté, pourquoi ne pas nommer également parfaits les deux autres rapports indiqués entre le Fils et le Saint-Esprit, celui de l’unité de principe et celui de la diversité d’extraction de ce principe ?

3° « Si le Saint-Esprit, ajoute-t-on, ne procède pas du Fils, aussi bien que du Père, il en résulte que le Père se distingue doublement