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été produite jusqu’alors une telle citation de saint Athanase. D’ailleurs, ajoute M. Laemmer, le texte produit par les apocrisiaires a la même signification que celui du texte authentique. Écoutez donc, vous qui pourriez prendre au sérieux les objections de M. Laemmer, voici la traduction française de ce passage : « Et le Saint-Esprit, qui est une émanation du Père, [se trouve toujours aux mains du Père qui l’envoie] et du Fils [qui le porte], et par lequel il a rempli tout le monde. » M. Laemmer ne se moque-t-il pas de son lecteur ? lorsqu’il lui dit : « si vous retranchez ce qui est compris entre crochets le sens reste le même. » Quant aux autres ouvrages attribués à saint Athanase, mais composés par Vigilius évêque de Thapsus en Afrique, et falsifiés eux aussi en divers endroits, nous nous en occuperons plus loin.

Parmi les ouvrages de saint Athanase s’en trouve un qui porte le titre : De passione imaginis Din Nostri Jesu-Christi et qui est considéré par tous comme supposé. (Opera Athanasii Vol. II, pag. 636). Vrai ou supposé peu importe : nous n’avons à nous occuper que de son contenu. Or, il y est dit : Εν Πνευμα Αγιον δι ου αληθως πιστευομεν σωτηριας τυχεις, Unus Spiritus Sanctus per quem speramus salutem obtinere. Après le mot Sanctus, des faussaires ont maladroitement intercalé les mots : et ab utroque procedens. Montfaucon affirme, dans l’introduction de son édition des œuvres de saint Athanase, que rien de pareil ne se trouve dans les deux codes qu’il a eus