Page:Lamothe-Langon - Souvenirs d'un fantôme - Chroniques d'un cimetière, Tome II, 1838.djvu/317

Cette page a été validée par deux contributeurs.
311
souvenirs d’un fantôme.

senté à la justice ne s’adapte qu’à l’une des seules blessures, à l’aine ; les autres paraissent avoir été faites, soit par des poignards, épées, stylets, soit par tout autre outil aigu et nullement semblable à la pièce de conviction que le chirurgien, en présence du commissaire, a lui-même extraite du corps de Rafin.

» On visite ses habits, sa chambre ; on ne trouve que les papiers déjà connus, mais ni or, ni argent, ni effets. Ses actes légaux annonçaient un citoyen de Strasbourg, et là on perd la trace. Les autorités locales ne peuvent rien spécifier, à cause des soustractions des registres de l’état civil pendant le temps de la révolution. On s’est mis à la recherche de l’assassin, on l’a trouvé. Voici ce qui en était : ce jeune homme aimait une demoiselle, Rafin se place entre eux, et est préféré ; aussitôt la pauvre fille perd la santé, elle se