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souvenirs d’un fantôme.

qu’on en a chargés sont, quoique peu délicats, sur le point d’être suffoqués par l’odeur infecte qui s’exhale de toute la personne de Rafin.

» Deux jours se passent, lui continue à faire des visites, notamment à une jeune et jolie couturière ; on s’informe de celle-ci, elle vivait paisible, fraîche, rieuse, et depuis que Rafin la fréquente, elle devient pâle, maigre, maladive ; on va à une autre maison. Ici la femme est veuve, et elle aussi perd ses couleurs et son embonpoint. Le troisième jour, un jeune homme d’environ vingt-quatre ans arrive au portier de l’hôtel, il est hors de lui ; il demande Rafin, qui est sorti, cela le contrarie, il s’assied et l’attend ; une heure après, Rafin arrive. Le jeune homme ne fait qu’un saut jusqu’à lui, le collette. La force prodigieuse de l’aventurier nocturne est comprimée par la fureur de l’assaillant,