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souvenirs d’un fantôme.

carte civique, un passeport, acte de naissance ; bref, tout ce qu’il fallait pour avoir le droit de circuler nocturnement dans la bonne ville ; comme.on voulait s’y prendre par ruse, on feint d’être satisfait ; il paie à boire en retour des taloches appliquées ; on se sépare bons amis. Lui sort, les autres restent chez le marchand de vin où on l’a conduit ; mais des camarades apostés en dehors le suivent, et le perdent à point nommé.

» À quatre heures, le signal est donné par un surveillant qui voit Rafin ; on y court, et cette fois, afin d’éviter les jeux de mains, un officier de paix se montre, et, pour cacher le jeu, on arrête tous les passants, trois ou quatre amenés là par hasard ; on les fouille, et Rafin avec eux ; on retrouve sur lui les pièces de tantôt, et rien de suspect avec ; au reste, on presse la recherche, car ceux