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SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

un jour où Arthur entrait dans la salle de travail, il éprouva un vif contentement à la vue de Marcilie, occupée seule au grand métier de broderie. Il se hâta de courir à elle ; et après l’avoir priée de l’écouter attentivement, il entama la conversation importante qu’il voulait avoir avec elle. Il lui parla de l’attachement sans bornes que lui inspiraient les charmes de Béatrix. Il lui témoigna le désir de mériter à son tour la tendresse de cette belle personne. Marcilie, à qui les soins d’Arthur avaient donné de l’inquiétude pour son propre compte, fut charmée d’apprendre que ce damoisel ne songeait pas à elle ; et, sans se faire beaucoup prier, elle lui promit de parler pour lui à mademoiselle de Tarabel. Arthur, enchanté de son extrême complaisance, la remercia avec une complète reconnaissance, et saisissant la belle main