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SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

inquiétudes. Il raconta ce qui s’était passé ; on s’empressa de se rendre au lieu où les bandits avaient été immolés, et on les y trouva sans vie, ce qui ne permit point de savoir quel motif les avait poussés à commettre cette action détestable.

La signora, touchée de ces marques d’affection, en remercia vivement ses compatriotes ; mais pressée de revoir sa fille, elle se hâta de partir pour aller la rejoindre dans le château de Ferdonna.

Depuis le premier moment où Rosarnaure avait frappé les regards du baron Jules, ce seigneur n’était plus tranquille ; l’amour était descendu dans son cœur avec toutes ses flammes, avec toute sa tendresse, et la belle fille lui paraissait nécessaire au complément de sa félicité.

Sous prétexte de lui donner le temps de se remettre de sa terreur, il l’engagea à pro-